La notion de liquidité est centrale en économie monétaire, en finance comme en comptabilité. Elle désigne la capacité d’un actif à être transformé rapidement en monnaie sans perte significative de valeur. Dans une économie de marché, la liquidité joue un rôle stratégique : elle garantit la fluidité des échanges, la Stabilité Financière, et l’efficacité des politiques économiques. Selon le contexte, elle peut s’appliquer aux actifs, aux marchés, ou même aux institutions bancaires. Cette note propose une exploration complète et pédagogique de cette notion.
Un actif est dit liquide s’il peut être échangé facilement contre un moyen de paiement immédiatement accepté dans les transactions. La monnaie fiduciaire (billets et pièces) est l’actif le plus liquide, puisqu’elle constitue elle-même le moyen de paiement ultime. À l’inverse, un immeuble est peu liquide : sa revente demande du temps, des procédures, et sa valeur peut varier.
La liquidité repose donc sur deux critères fondamentaux :
C’est la facilité avec laquelle un bien peut être vendu. Les actifs financiers (actions, obligations) sont plus liquides que les biens physiques, car leur marché est souvent plus profond et organisé.
Exemples (du plus au moins liquide) :
Un marché est liquide s’il permet à de nombreux acheteurs et vendeurs d’y opérer à tout moment sans faire bouger les prix de manière significative. C’est le cas des grands marchés boursiers. Un manque de liquidité peut provoquer des crises financières, car les actifs deviennent difficilement échangeables.
Dans le Système bancaire, la liquidité désigne la capacité d’une banque à faire face à ses obligations de paiement à court terme, notamment vis-à-vis de ses clients. Elle dépend des avoirs de la banque en réserves, monnaie Banque Centrale, actifs liquides, etc.
Il s’agit de la quantité globale de monnaie disponible dans l’économie, influencée par la politique monétaire, les taux d’intérêt, et les comportements de crédit. Une économie en manque de liquidité connaît souvent une contraction de l’activité.
Plusieurs indicateurs permettent de mesurer la liquidité dans différents contextes :
Ratio de liquidité générale en comptabilité :
$\text{Ratio de liquidité générale} = \frac{\text{\href{actif-circulant.html}{\text{\href{https://linknote.fr/HTML/actif%20circulant.html}{\text{Actif circulant}}}}}}{\text{Dettes à court terme}}$
Agrégats monétaires : M1, M2, M3 classent les actifs selon leur degré de liquidité.
Bid-ask spread sur les marchés : plus l’écart est faible, plus le marché est liquide.
Volume d’échange : un volume élevé témoigne d’une meilleure liquidité.
La liquidité permet aux agents économiques de faire face à des imprévus ou à des retraits soudains, d’où son importance dans la gestion des risques.
Une augmentation de la liquidité injectée par les banques centrales (via les opérations d’open market ou la baisse des taux directeurs) facilite le crédit et stimule l’investissement.
Une pénurie de liquidité peut déclencher une crise bancaire ou une crise de confiance. D’où l’intervention des banques centrales en tant que prêteur en dernier ressort.
La liquidité est une notion multidimensionnelle essentielle au bon fonctionnement de l’économie. Qu’il s’agisse des marchés, des banques, ou des États, la liquidité conditionne la capacité à agir, à échanger, et à prévenir les déséquilibres. Son maintien est au cœur de nombreuses politiques économiques et de la stabilité du système financier. Maîtriser les logiques de la liquidité permet ainsi de mieux comprendre les dynamiques de l’économie moderne.